Diaraf Diouf
Diaraf Diouf | |
Fonctions | |
---|---|
Ministre de la Coopération et de la Mutualité | |
– (3 mois et 4 jours) |
|
Ministre des Travaux publics, de l'Urbanisme et des Transports | |
– (2 ans, 7 mois et 15 jours) |
|
Prédécesseur | Mady Cissoko |
Successeur | Mamadou Diop |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Louis |
Date de décès | (à 81 ans) |
Lieu de décès | Dakar |
Nationalité | Sénégal |
Parti politique | UDS, UPS, PRA-Sénégal |
Profession | Ingénieur des travaux publics |
modifier |
Diaraf Diouf né le et mort le , est ingénieur et homme politique sénégalais, plusieurs fois ministre avant et après l'indépendance.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né le à Saint-Louis, Diaraf Diouf fréquente dans sa ville natale l'École primaire supérieure Blanchot, puis se forme au métier d'ingénieur à l'École nationale technique de Strasbourg (ENTS, aujourd'hui INSA), section Travaux publics, entre 1948 et 1951. À son retour au Sénégal[1], il adhère à l'Union démocratique sénégalaise (UDS) qui, au fil des fusions, formera le Bloc populaire sénégalais (BPS), puis l'Union progressiste sénégalaise (UPS).
Alors que Pierre Lami et Mamadou Dia sont respectivement président et vice-président du Conseil de Gouvernement, Diaraf Diouf est nommé ministre de la Coopération et de la Mutualité dans le gouvernement du 18 juin 1958. Comme d'autres membres du gouvernement – Amadou Mahtar M'Bow et Latyr Camara – il en démissionne quelques mois plus tard[2] pour marquer son désaccord avec la direction de l'Union progressiste sénégalaise (UPS) au sujet du référendum du 28 septembre 1958, car ils sont favorables à une indépendance immédiate. Avec Abdoulaye Ly et d'autres cadres du parti, ils créent le Parti du regroupement africain-Sénégal (PRA-Sénégal) qui prône le « non » au référendum[3].
Sur le plan professionnel, il rejoint son ami Khalilou Sall qui a fondé en 1962 le bureau d'études ORGATEC[4].
Déjà conseiller municipal à Kaolack, il est élu député le [5].
Diaraf Diouf revient au gouvernement, à la tête d'un ministère relevant de sa spécialité, celui des Travaux publics, de l’Urbanisme et des Transports, dans le gouvernement formé par Abdou Diouf, alors Premier ministre, le [6]. Il est reconduit lors du remaniement du .
Il meurt le à Dakar.
Notes
[modifier | modifier le code]- Abdoulaye Ly, Les regroupements politiques au Sénégal (1956-1970, Paris, Karthala, , 444 p. (ISBN 2-86978-007-9), p. 19
- Adama Baytir Diop, Le Sénégal à l'heure de l'indépendance : le projet politique de Mamadou Dia (1957-1962), L'Paris, Harmattan, , 289 p. (ISBN 978-2-296-04724-2, lire en ligne), p. 139
- Moriba Magassouba, L'islam au Sénégal : demain les mollahs? : la "question" musulmane et les partis politiques au Sénégal de 1946 à nos jours, Paris, Editions Karthala, , 219 p. (ISBN 2-86537-144-1), p. 100
- Amadou Booker Sadji, Le rôle de la génération charnière ouest-africaine : indépendance et développement, Paris, France, L'Harmattan, , 425 p. (ISBN 2-296-00457-1), p. 45
- Les Élites africaines, Édiafric, 1972, p. 128
- Gouvernements du Sénégal de 1957 à 2007 (Site Équité et égalité de genre au Sénégal, Laboratoire GENRE Université Cheikh Anta Diop, Dakar) [1]
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Babacar Ndiaye et Waly Ndiaye, Présidents et ministres de la République du Sénégal, Dakar, 2006 (2e éd.), p. 189